lundi 28 novembre 2016

Rencontre avec les auteurs Tunisiens Atef Attia et Samy Mokaddem

 Aujourd’hui c’est un article un peu spécial, je ne vais pas parler d’un livre, mais d’une rencontre, une rencontre avec deux écrivains Tunisiens, Atef Attia et Samy Mokaddem, et leur maison d’édition : Pop Libris Edition.




C’est au cours d’une réunion spéciale organisé par le groupe « Vente et Echange de livres Tunisie», au Pecados Café, que j’ai rencontré ces deux auteurs, que j’ai échangé avec eux quelques mots et que j’ai découvert leur univers.


Ce sont deux amis, d’abord, deux lecteurs et deux passionnés de thrillers (tiens, tiens, comme moi), de romans fantastiques (quel hasard, moi aussi) , ils adorent Stephen King, la référence absolue dans cet univers noir des romans, et comme la limite entre la lecture et l’écriture est assez fine surtout qu’on a le talent et l’imagination, ils se sont petits à petits découvert auteurs.

Sauf que dans notre pays, le talent n’est toujours pas récompensé, et le travail n’est toujours pas une garantie de réussite, et que parfois, les décideurs ne sont pas des connaisseurs. Alors qu’au lieu de renoncer et de balancer leurs feuillets, ces deux fabuleux téméraires ont décidé de provoquer leurs chances et de pousser la porte de destin en créant leurs propre maison d’édition ; Ainsi, et à force de courage, la maison Pop Libris a vu le jour.


Le Label tunisien des thrillers, des policiers est né, les romans de Atef et Samy ont vu le jour, mais d’autres jeunes auteurs tunisiens ont eu aussi leur chance grâce à eux : Abir Guesmi, Moez Tabia, Jihen Charrad …

En parlant à ces deux auteurs, bien qu’on a le même âge, je fus impressionné par leurs maturité, l’école de la vie sans doute, le poids d’une aventure, la responsabilité d’un pari risqué, mais aussi, le bonheur d’être dans la place qu’ils ont choisie et le décor qu’ils ont façonné pour leur vie.


D’abord Atef Attia, grand lecteur et collectionneur de livres, amateur du thriller fantastique, qui se met à l’écriture en 2005 et dont la première nouvelle « Affliction » lui vaut le premier prix du programme des Nations Unies pour le développement en 2013. La même année, il sort son premier receuil de nouvelles noires « Sang d’encre ». En 2016, parait son premier roman « Invisible Kid ». En quelques minutes, je remarque, l’homme calme, passionné, avec un sens aigu d’observation, ses interventions dotées d’un humour bien placé, intelligent, et avec un sens inné de la formule.


Samy Mokaddem, 34 ans, expert comptable, plus calme, plus retiré, moins à l'aise en public, mais l’œil pétillant et observateur ; dans un cercle fermé, en sécurité avec son ami, montre une grande culture et une intelligence hors norme. Il publie ses premières nouvelles littéraires sur les réseaux sociaux. L'accueil favorable qu'elles reçoivent l'encourage à poursuivre dans l'écriture et en 2013, il publie son premier recueil ''La Cité Ecarlate''. En 2014 il sort son premier roman, le thriller historique '' Dix Neuf '' primé par le comar d'or découverte la même année.


A cette occasion, j’ai découvert leurs publications, j’étais agréablement surpris par la présentation de la couverture, élégante, recherchée, travaillée, loin des clichés habituels de la littérature tunisienne, ensuite les titres, qui retiennent l’attention, qui attirent le regard, et je n’ai pu m’empêcher de parcourir quelques lignes des premières pages. Dernier point qui m’a scotché, les prix des livres, entre 7 et 12 dinars ; même les bouquinistes de la rue des tanneurs vendent des vieux livres plus cher que ça.

En sortant, de cette réunion, j’étais ravi de cette rencontre et tout ce que je cherchais, c’est de terminer le livre que je suis entrain de lire pour débuter les romans de mes nouveaux amis et de vous en parler sur ce blog.

« Ska »

Les éditions Pop Libris :

- Diva Motherfucker    “Jihene Charrad”  (12 dinars)

- Invisible Kid             “Atef Attia” (10 dinars)

- Dix neuf                   “Sami Mokaddem” (10,5 dinars)

- Oblation                   “Abir Guesmi – Moez Tabia” (7,8 dinars)

- Sang d’Encre             “Atef Attia” (7,8 dinars)

- La Cité Ecarlate         “Sami Mokaddem” (7,8 dinars)

Toute la collection est disponible dans les plus grandes librairies tunisiennes.

3 commentaires:

  1. Je découvre votre blog et ces deux auteurs egalement, merci beaucoup pour çette découvertes, quel bonheur de voir ainsi mener une entreprise personnelle et intellectuelle, en ne se souciant pas des décideurs comme vous dites :-) je ne manquerai pas de les lire !

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  2. ( evidemment vous devinez bien que mon clavier fait des siennes, desolee pour les grosses coquilles)

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