Le Jasmin Noir - Wafa Ghorbel

On continue notre marathon de lecture tunisienne avec le grand Walid Nemili, voici sa troisième étape : Le Jasmin Noir de Wafa Ghorbel

la parole à Walid

J'ai terminé hier le 1er livre de Wafa Ghorbel : Le jasmin noir, un livre plein d'émotions et de leçons de vie qui ne nous laisse pas indifférent. 

Chaque écrivain a son propre style et sa façon de nous raconter l'histoire qu'il veut, de nous passer le message qu'il veut. Une approche insolite de l'histoire peut parfois rendre le roman encore plus séduisant et agréable à lire même si l'histoire est ordinaire, ce qui est le cas de ce livre. Un livre qui nous raconte la vie d'une jeune fille tunisienne à travers 3 lettres qu'elle a écrit à une personne très importante dans sa vie.

Dès le début, on plonge dans l'histoire de cette jeune fille qui termine ses études à Paris. On fait connaissance avec son appartement, son ami, son passé, tout en gardant le voile sur un gros mystère. Un mystère qui a pesé sur son passé et continue de le faire sur ses jours présents, il ne la quitte jamais ou c'est elle qui ne peut (veut) pas s'en débarrasser. 

Un livre profond sur la psychologie des femmes tunisiennes, l'influence des traditions et surtout le combat quotidien des femmes pour casser les barrières mise en place par une société machiste. On s'attache beaucoup à l'héroine, on la déteste parfois, on la chérit d'autres fois.

En avançant dans le livre, on fait le lien direct avec l'écrivaine Wafa Ghorbel et son histoire à elle : même destin, même diplômes, même passion pour le chant... Et c'est à partir de là que vient le vrai soucis avec ce livre. 

En lisant les lettres, adressé à ce personnage mystère, le style devient parfois une sorte de biographie (est ce que c'en est une ?) et on s'ennuie. Comme si je lisais une biographie d'une personne que je connaissais pas, donc que je n'ai pas envie de connaitre, de la lire. 

Enfin de compte, c'est un livre que je recommande, rien que le style innovateur vous ravira. La fin m'a un peu déçu, mais en sachant qu'il y une suite, ça ne peut que me rassurer. Son bonheur est peut-être dans la suite ?

"Walid"