jeudi 4 janvier 2018

DABDA - Khaoula Hosni

Notre ami Walid vient de terminer son marathon de lecture tunisienne ... Après  Les Rêves Perdus de Leyla de Mohamed Harmel, Dix-Neuf de Sami Mkaddem  et Le Jasmin Noir de Wafa Ghorbel voilà :  DABDA de Khaoula Hosni


Walid c'est à toi ...
Résumé : 
Denial (Déni).
Anger (Colère).
Bargaining (Négociation).
Depression (Dépression).
Acceptance (Acceptation).

Au lendemain de la mort de sa mère de substitution, Aidan Collins a autre chose en tête que de penser aux cinq étapes de son deuil. Entre le retour de la femme qui l’obsède, la nécessité d’affronter la haine des habitants du coin, et les prémices alarmantes de sa nouvelle crise de démence, son existence est traversée par un tourbillon d’événements qui menacent de le faire sombrer dans la folie. Un abysse familier dont seul son frère aîné, Garrett, a toujours eu le pouvoir de l’extirper.

Pourtant, entre les hauts murs du sinistre manoir familial des Collins - Silver Ouest Castle-, Aidan va traverser les étapes d’un tout autre deuil. Un deuil terrifiant, d’un genre nouveau…et parfaitement inconcevable.


Ouf, j'ai terminé hier D.A.B.D.A. , le second livre de l'écrivaine tunisienne Khaoula Hosni. Un gros livre de 473 pages qui clôture mon marathon tunisien, un livre qui m'a donné du fil à retordre... L'histoire est celle d'Aidan (je le prononce Aydane), un jeune d'un peu plus que vingt ans, qui revient au Manoir après la mort de sa deuxième maman, celle qui l'a élevé. Un retour qui va réveillé en lui des démons du passé, présent et futur. 

On découvre avec lui celle qu'il aime mais qu'il évite à tout prix. Celle qui fait chavirer son cœur mais qui le plonge dans un enfer dont elle est la seule cause.

Pendant plus de la moitié du livre, l'auteure nous transporte dans une histoire compliquée pleine de rebondissements de "je t'aime, moi non plus", de passion qui affronte la fierté, de relations rattrapées par le passé, Comme seule Khaoula Hosni sait le faire... Entre son frère Garett, son amie Cali et les membres d'une famille pas comme les autres, rien ne va plus. L'histoire nous fait sombrer dans les rêves noirs d'Aidan et son combat quotidien face à ses dons, jusqu'à la chute. Une vrai claque digne d'un film hollywoodien... 


Seulement voilà, ce que j'ai lu dans D.A.B.D.A. m'a paru comme du déjà vu, avec peu d'originalité, et surtout, qui ressemble beaucoup à son premier roman "À ta place". On assiste à une structure semblable : Nouveau monde découvert par le personnage principal, des jeux de sentiments, révélation, ennui, action. (Nouveau, Amour, Révélation, Ennui, Action N.A.R.E.A.). Et surtout que, comme dans "À ta place", toutes les scènes de l'histoire se déroulent dans le même endroit, ici le Manoir.

Autres soucis, une première partie trop longue et on tarde à découvrir la révélation, supposée être la clé des mystères de l'histoire, qui n'a finalement pas servi à rien par la suite pour un don qui s'avère limité. 

Ceci n'empêche que le roman est bien ficelé, aucun détail n'est anodin. Les situations bien décrites et les états psychologiques des personnages sont finement décrits, nous plongeant avec eux au fins sombres de leurs pensées. À la fin du roman, tout prend un sens et on adhère à une histoire qui semblait perdue parmi les clichés littéraires du genre. Peut-être que si je n'avais pas lu le premier roman, j'aurai apprécié D.A.B.D.A. à sa juste valeur. Un livre qui s'avère être une vrai leçon de vie et un tableau de sentiments profonds dans lequel amour et haine ne tiennent parfois qu'à un geste. 

Un deuxième roman de Khaoula Hosni plus élaboré, plus mûr, plus complet que son cadet... Même si ça lui ressemble beaucoup.

"Walid"

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